Cette note de recherche démontre que l’écosystème informationnel burkinabè est manipulé avec une forte pression informationnelle depuis un an sur les plateformes de réseaux sociaux. Plusieurs campagnes inauthentiques et orchestrées à destination des utilisateurs des réseaux sociaux burkinabè ont pu être identifiées. La plateforme étudiée à ce stade est Facebook alors que WhatsApp, messagerie la plus utilisée en Afrique francophone, reste l’angle mort de la recherche OSINT en terme de désinformation à ce stade. AEOW estime que le plus gros volume des actions d’influence ont lieu sur cette messagerie.

Les techniques identifiées dans cette étude incluent:
- la production et la diffusion de vidéos marquantes via des faux comptes ou en s’appuyant sur des influenceurs politiques très suivis
- le micro-targeting ou l’utilisation de publicité Facebook afin de diffuser des messages anti-occident aux audiences burkinabè
- l’appel à manifester qui est relayé via des publicités, messages copiés-collés, le relai via des groupes par des faux comptes créés récemment.
- la création de réseaux de fausses pages d’actualité pour relayer des messages anti-occidentaux, favorables à la Russie et en faveur du gouvernement de Transition.
Par ailleurs, des actions coordonnées à partir de comptes non authentiques ont pu être détectées manuellement et font ressurgir un réseau bien connu des actions d’influence pro-russe démantelé en 2021 par Facebook: le réseau d’actifs numériques de l’ONG Aimons Notre Afrique dirigée par Harouna Douamba, une organisation financée par la Lobaye Invest – la société historique du groupe Wagner en Centrafrique – regroupés à présent au sein de la GPCI, le Group Panafricain pour le Commerce et l’Investissement, dirigé par la même personne.
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